Exemples de séances d'écriture

 

C’est après plusieurs années d’enseignement où j'ai constaté le manque de réinvestissement des règles de la langue écrite dans les écrits de mes élèves que j’ai tenté une approche différente en classe.

Cela consistait à faire écrire les élèves (écrits très courts au début) deux fois par semaine, de préférence sur un thème qui allait déclencher une  rédaction en lien avec les notions abordées en étude de la langue (orthographe et grammaire)..

Un exemple au CE1

Pour travailler la notion de segmentation des mots dans la phrase, il est essentiel pour les plus jeunes de passer par la phase orale.

A l’aide d’images séquentielles au début, on va amener l’enfant à raconter une mini-histoire avec ses mots. Chaque fois qu’un mot sera prononcé, l’enfant devra poser un jeton (une carte ou autre). Au moment du passage à l’écrit, on vérifiera que le nombre de mots écrits correspond au nombre de jetons. On évitera ainsi les « masoeur » ou « lécole ». La planification se fera à l’oral.

 Les enregistrements « audio » permettront aussi de faire correspondre les points de fin de phrase avec les pauses entre deux phrases orales quand on baisse le ton.

Un exemple au CM2

 Pour illustrer la notion complexe de valeur de l’imparfait et du passé simple, il est proposé aux élèves d’écrire la suite de : « Hier, pendant je me promenais dans la  forêt avec mes parents …. » en utilisant ces deux temps. Les élèves vont être amenés à apprendre (ou revoir) toutes les étapes de construction d’un texte, de sa planification (le fameux brouillon) et ses ratures  à sa révision et à son « toilettage » orthographique.

Plusieurs autres notions bien sûr seront (re)travaillées au passage : la construction des phrases et ici en particulier la notion de phrase simple et complexe au CM2, les conjugaisons du passé simple et de l’imparfait (d’où la précision « avec mes parents » dans la consigne pour induire l’utilisation du « nous  »  en plus du celle du « je »), l’orthographe lexicale de certains mots issus du champ lexical de la forêt (fourré, chêne, bouleau, pin, sentier, cerf, sanglier, faon, sous-bois, ortie, buisson,  …) , les reprises anaphoriques (exemple : éviter la répétition du mot « sanglier » en remplaçant par l’animal, l’imposante bête …) et l’orthographe grammaticale (lien sujet-verbe, accord dans le groupe nominal).